3 types d’optimisation énergétique à adopter pour votre système de chauffage

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Le secteur des bâtiments commerciaux est responsable d’une grande partie des émissions de gaz à effet de serre au Québec, essentiellement dues à des systèmes de chauffage énergivores et/ou mal entretenus. De nombreuses solutions sont mises en place afin d’optimiser le rendement énergétique de ces immeubles pour éventuellement réduire les effets de serre et vos factures!

Deux principales sources d’énergie sont utilisées pour le fonctionnement des systèmes de chauffage : l’électricité et le gaz naturel. L’électricité se prête à différents usages : climatisation, éclairage, fonctionnement de l’équipement et des moteurs auxiliaires (pompes), tandis que le gaz naturel et les autres combustibles fossiles sont indispensables au chauffage des immeubles et de l’eau.

Dans cet article, nous nous attarderons aux moyens à privilégier en matière de systèmes de chauffage pour profiter d’économies d’énergie efficaces sans nécessiter des investissements importants.

3 types d’optimisation sont ainsi essentiels en termes de production, de distribution et de régulation. 

1. Optimisation en terme de production

La température de retour de l’eau des radiateurs influe directement sur les chaudières. C’est pour cette raison que l’un des moyens les plus efficaces pour favoriser les économies d’énergie, sur le plan de la production, est l’optimisation de la courbe de chauffe.

Les installations de chauffage, pendant la haute saison, sont habituellement à leur pleine charge. Leur puissance contribue à pallier toute production d’eau chaude sanitaire ou relance rapide éventuelle, en période de froid intense. Pour régler le chauffage avec précision et de manière économique, la courbe de chauffe demeure définitivement parmi les solutions les plus efficientes.

En effet, la courbe de chauffe a la propriété de contrôler la température de l’eau d’un circuit de chauffage, en fonction de la température extérieure et du degré d’isolation du bâtiment. La température de l’eau provenant de la chaudière est systématiquement ajustée en conformité avec la température minimale de la région, et répond ainsi à la notion de « température extérieure de base », qui consiste en une donnée de calcul utilisée pour définir les pertes de chauffage d’une ville ou d’une région particulière. Pour régler correctement la courbe de chauffe d’un immeuble, quelques pièces d’équipement sont essentielles :

  • Un régulateur climatique greffé à la chaudière, afin de déterminer la courbe de chauffe;
  • Une sonde permettant de calculer la température extérieure et de la transmettre au régulateur climatique.

On estime que cette mesure donnerait l’occasion de faire des économies d’énergie de l’ordre de 15% à 20 %.

Nos spécialistes en optimisation énergétique des bâtiments accompagnent et conseillent nos clients dans la sélection de produits compatibles avec leur chaudière et leurs besoins quel que soit le modèle ou la marque.  Afin que la courbe de chauffe se prête parfaitement à ceux-ci, elle doit assurément être réglée en plusieurs temps, en prenant soin de changer de façon progressive les réglages d’une fois à l’autre.

2. Soignez la distribution d’eau chaude

Les pompes. Les coûts de fonctionnement des pompes dans le cas d’une distribution à débit constant correspondent approximativement entre 7% et 17% de la consommation énergétique primaire globale d’un système de chauffage, puisque la consommation électrique des pompes varie selon le débit de l’eau.

Selon une étude menée par COSTIC (Comité Scientifique et Technique des Industries Climatiques), l’énergie produite par les pompes peut être abaissée de 40% lorsqu’on effectue un équilibrage hydraulique des circuits de chauffage, une méthode consistant à avoir une homogénéité de température pour tous les locaux d’un même bâtiment.

Calorifugeage des tuyaux de distribution d’eau chaude Lorsque les tuyaux ne sont pas isolés convenablement, l’eau chaude est dépourvue d’une partie de sa chaleur entre l’unité de production (la chaudière) et son émetteur (le radiateur). À noter que le calorifugeage est nettement plus performant quand les canalisations traversent les pièces les plus froides, par exemple le garage. En effet, cette technique contribue à économiser près de 3% de la consommation totale d’énergie de chauffage.

3. Optimisation en terme de régulation

La régulation vise à préserver la température intérieure de consigne d’un local, en considérant les apports gratuits de chaleur (appareils de cuisson, éclairage, soleil, etc.). Malgré qu’il y ait plusieurs pratiques connues, la meilleure pour des économies d’énergie optimales demeure sans contredit la régulation centralisée.

Régulation centralisée. La régulation centralisée tient compte de tous les besoins du bâtiment, grâce à un thermostat d’ambiance et/ou une sonde extérieure de température.

Programmation optimale du chauffage. La programmation d’une installation de chauffage vient compléter la régulation. Le programmateur de chauffage offre la possibilité de diminuer la température de consigne à 18 degrés Celcius lorsque le bâtiment est vacant. Il est important de savoir qu’une température de consigne qui reste inchangée en période d’inoccupation engendre une surconsommation énergétique de l’ordre de 5 % à 30 %.

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Article écrit en juillet 2019, modifié le 24 oct 2022

Sources:
https://www.fioulmarket.fr/astuces-conseils/economies-energie/comment-adapter-la-courbe-de-chauffe-de-mon-logement
https://www.climamaison.com/tendance/chaudiere-gaz-a-condensation-optimiser-son-rendement.htm
https://www.energieplus-lesite.be/index.php?id=10962#c5287+c5286
https://www.leguideduchauffage.com/la-regulation.html