Normes ASHRAE – Quoi savoir?
Les dirigeants d’entreprises souhaitent offrir à leurs employés un environnement de travail propice à la performance et la collaboration. Une composante importante pour y arriver est de s’assurer que les lieux de travail soient aussi un milieu de vie confortable en toute saison. Le retour au bureau nécessite que la direction s’assure de mettre en place des conditions gagnantes pour les employés.
La CNESST a produit un guide à l’intention des employeurs et s’appuie sur la norme ASHRAE 55-2020. Cette norme offre des recommandations quant aux conditions dans lesquelles une majorité de personnes sont confortables lors d’activités sédentaires et légères. Comme le confort est un principe multifactoriel, il est important de bien en maîtriser les paramètres.
Les principaux sont :
- la température
- la radiation thermique
- l’humidité
- la vitesse de l’air
Évidemment, un ressenti peut être subjectif et variable d’une personne à l’autre. Pour une certaine température, vous serez peut-être capable de travailler à votre poste alors que votre collègue Sylvie aura besoin d’une paire de mitaines pour rédiger son courriel confortablement. À l’opposée, en pleine tempête hivernale, Martin, votre voisin de pupitre, aura besoin d’un ventilateur, car il trouve qu’il fait toujours trop chaud dans le bureau.
De plus, dans un contexte de travail physique intense, les occupants auront des besoins différents de ceux d’un bureau. Par exemple, dans une usine de transformation d’aluminium où la chaleur issue d’un procédé est très intense, vos employés auront besoin de climatisation afin de maintenir leur énergie. Dans un entrepôt, les caristes voudront peut-être avoir accès à une salle de repas tempérée puisque climatiser un entrepôt entier serait trop coûteux. Il est donc important d’avoir une bonne communication avec les occupants afin de tenter de répondre à leurs besoins le mieux possible.
Selon la norme, il y a quatre principaux paramètres à maîtriser pour constituer une température d’occupation agréable. Il est important, dans votre analyse, de prendre en considération la réalité de chaque type de poste de travail que vous avez dans votre entreprise.
Température opératoire
De manière générale, un état de confort peut être expérimenté pour une majorité d’individus à une température entre 20 et 24˚C. Cette température opératoire peut être augmentée au-dessus de la zone de confort si la vitesse de l’air affecte celle-ci. Par exemple, près d’une source de vent, il est tout à fait normal de devoir augmenter la température ambiante.
Radiation thermique
Il est important de bien contrôler les sources de chaleur. Par exemple, un bureau situé près d’une fenêtre pourrait rapidement se transformer en désert du Sahara en été et être accueillant pour un ours polaire en hiver. Un employé pourrait ressentir le besoin d’avoir une plus grande circulation d’air dans son bureau en été ou d’une unité d’appoint de chauffage en hiver.
L’humidité
Dans un environnement de travail conventionnel, un taux d’humidité relative de 30 à 60 % est habituellement requis. Les autres paramètres et la saison ont un impact sur le taux d’humidité idéal. Pour assurer un taux suffisant, n’hésitez pas à sonder vos employés. Selon votre environnement de travail, des unités d’appoint peuvent être ajoutées pour assécher l’air humide ou l’évacuer à l’extérieur. Personne n’a vraiment envie de travailler dans un environnement qui serait adéquat pour une plante tropicale.
La vitesse de l’air
Aucun mouvement d’air minimum n’est nécessaire pour assurer le confort thermique lorsque les températures se situent dans la zone de confort, peu importe la saison. Cependant, les courants d’air excessifs à proximité des postes de travail peuvent causer de l’inconfort. Il est donc important de s’assurer de bien réguler les diffuseurs d’air et de vérifier l’orientation des mouvements d’air pour améliorer le confort des travailleurs.
Quelques trucs pour vous aider à améliorer le confort de vos employés au bureau
- Assurez-vous que les portes et les fenêtres soient étanches.
- Profitez des subventions disponibles pour vous procurer des fenêtres éco-énergétiques.
- Positionner les bouches de chauffage sous les fenêtres dans le but de réchauffer les courants d’air ou les infiltrations.
- Éviter l’utilisation de thermostats centraux. Optez plutôt pour un plus grand nombre de contrôles afin d’ajuster la température ambiante à la réalité des postes de travail.
- Utiliser un chauffage d’appoint si nécessaire.
- Utiliser la radiation du soleil à votre avantage en période hivernale en vous assurant de ne pas obstruer les fenêtres.
- Utilisez des ventilateurs pour créer des mouvements d’air qui favorisent l’évacuation de masse d’air chaud et l’évaporation de la sueur.
- Filtrez les rayons du soleil à l’aide de toiles solaires ou de stores.
- Changez vos vieux systèmes d’éclairage pour des modèles LED moins énergivores et qui génèrent moins de chaleur.
Si vous souhaitez en apprendre plus sur la norme ASHRAE 55 ou sur les recommandations de la CNESST relativement au confort dans un environnement de travail, cliquez sur les liens suivants:
https://www.ashrae.org/technical-resources/bookstore/standard-55-thermal-environmental-conditions-for-human-occupancy
https://www.cnesst.gouv.qc.ca/fr/organisation/documentation/formulaires-publications/confort-thermique-linterieur-dun-etablissement
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